Site d’informations en ligne, sur Tarbes et le Grand Tarbes

  Informations Lourdes et Grand Tarbes  Informations Lourdes et Pays de Lourdes  Informations Bagnères de Bigorre  Informations Argelès-Gazost Vallées des Gaves  Informations Pays de Lannemezan  Information Pays du Val Adour  Informations Hautes-Pyrénées     
         

Ours dans les Pyrénées : L’activité de l’équipe de suivi en octobre 2014

jeudi 6 novembre 2014 par Rédaction

Le « Bulletin Mensuel Interne du Réseau Ours Brun » du mois d’octobre vient de paraître. Nous avons pu nous le procurer. Au nom du droit à l’information du public et du devoir d’information manifestement omis de la part de l’institution publique, nous le publions et le commentons http://www.pyrenees-pireneus.com/Faune/ours/France/Presence-Localisation-Suivi/2014/Echo-des-Tanieres/2014-10—00-Echo-des-Tanieres-15.pdf

 

Bilan des activités de terrain de l’équipe de suivi

 

L’ONCFS nous indique que : « En ce mois d’octobre, seulement 5 itinéraires de prospection pédestre nous ont permis de relever des indices d’ours ». Réparti sur 4 départements où la présence d’ours est avérée, voilà une activité bien faible de la part de l’équipe de suivi qui tente une explication surprenante : « Le peu d’indices relevés sur nos itinéraires reflète la faible activité générale des ours constatée en ce début d’automne sur l’ensemble de l’aire de répartition ». Le problème est que malgré la descente d’estive il y a quand même eu des prédations en octobre. Mais c’est un sujet qui ne doit pas beaucoup préoccuper ces « scientifiques » puisqu’apparemment une prédation n’est pas un indice.

 

Néanmoins, il est précisé que : « 41 indices ont été collectés sur 4 départements des Pyrénées françaises (09, 31, 64, 65). 39% des indices proviennent des itinéraires (voir tableau) ». Ce qui laisse supposer que 61% des indices proviennent « de témoignages, prospections systématiques autres et photos-vidéos automatiques hors itinéraires ». Travail difficile à apprécier puisque le « tableau » des itinéraires relève du secret d’Etat.

 

La fin de saison…. D’ours

 

L’ours ou les ours, pourrait entrer prochainement en tanière. Ce qui n’est d’ailleurs pas évident lorsqu’il s’agit de mâle et si nous observons l’histoire. Néanmoins, pour l’équipe de suivi de l’ours nous sentons le début du repos puisque « la dernière visite des itinéraires de cette année 2014 aura lieu entre le 1er et le 10 novembre  ». Passé cette date, nous savons que nous ne saurons plus rien sur les déplacements de l’ours. Ce qui n’est pas bien grave puisqu’en fait nous n’avons jamais rien su, du moins officiellement.

Ce document dit « interne » mais néanmoins publié sur le site Web de l’ONCFS http://www.oncfs.gouv.fr/LEcho-des-Tanieres-ru557/LEcho-des-Tanieres-2014-ar1729 n’apporte pas beaucoup d’informations et est d’une utilité tout à fait marginale. Peut-être sert-il à justifier quelques activités administratives sans grand intérêt ? Le public, randonneurs et touristes, n’est jamais informé de la présence ou non de l’ours dans un quelconque secteur. Sujet largement débattu en 2005 / 2006 mais jamais suivi d’effets pas plus que la modification du protocole « ours à problème ». Nous savons seulement qu’en cas de rencontre avec un ours il faut lui parler sympathiquement. http://www.pyrenees-pireneus.com/Faune/ours/France/Securite-Danger-Recommandations/OURS-Securite-Recommandations-Ours-France-2012.pdf Par contre, une rencontre avec un Patou, chien de protection des troupeaux, peut s’avérer plus problématique pour le randonneur. http://www.pyrenees-pireneus.com/Faune/ours/France/Securite-Danger-Recommandations/OURS-Securite-Recommandations-Chiens-France.pdf Le chien de protection serait donc, curieusement, plus inquiétant que l’ours pour l’humain….. 

Les chasseurs ont-ils la garantie d’être informés de la localisation des ours ? Peu probable. Quant aux éleveurs / bergers tout dépend des secteurs. Mais dans l’ensemble ils ne sont pas mieux informés que les randonneurs. Par contre, ils se rendent compte des dégâts lorsqu’ils arrivent même à quelques mètres des maisons d’habitations et des caméras dont nous pouvons nous interroger de leur utilité et de leur finalité.

Finalement, le suivi de l’ours est tout aussi discutable que l’utilité de sa présence consécutive à deux importations dont une expérimentale. Une expérimentation manifestement déficiente quant au respect des conditions de la directive européenne « habitats » et de la convention de Berne prévoyant « l’acceptation sociale ». Tout aussi discutable quant à la biodiversité, s’agissant d’une espèce, certes protégée, mais aucunement en danger de disparition en Europe et dans le monde. En conséquence, nous pouvons nous poser cette double interrogation :

1/ Que veut-on faire de nos territoires de montagne avec ces ours ? Des espaces sauvages dédiés aux grands prédateurs carnivores ou des espaces vivants avec des humains et leurs activités ?

2/ Quelles sont les priorités pour la société dans un cadre de pénurie : le maintien des ours, des personnels qui vont avec et le coût de près de 3 millions d’Euros par an ou le maintien d’enseignants et de services publics et de santé dans nos vallées ?

Louis Dollo