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En fonction depuis le 28 juin, le colonel Benoit Aumonnier, Chef de corps du 1er RHP, a présenté les opérations Daman et Barkhane

jeudi 4 septembre 2014 par Rédaction

Autour d’un petit-déjeuner, le colonel Benoit Aumonnier nouveau chef de corps du 1er RHP depuis le 28 juin dernier, s’est présenté à la presse et a détaillé avec les commandants d’unités les opérations DAMAN et BARKHANE.

Le parcours

Le colonel Benoit Aumonnier, 44 ans, marié, 6 enfants est diplômé de l’école spéciale militaire de Saint Cyr (1991 à 1994). Ayant choisi de servir dans la cavalerie, il suit l’année suivante le cours d’application des lieutenant à Saumur.

De 1995 à 1998, il sert comme lieutenant au 4ème Régiment de chasseurs à Gap. Il y commande un peloton blindé avant de prendre les fonctions d’officier adjoint en escadron de combat. Il est breveté chef d’unité de haute montagne à l’école militaire de haute montagne à Chamonix.

A l’été 1998, il rejoint comme capitaine le 1er RHP de Tarbes où il occupe successivement les postes d’officier renseignement au bureau opérations et instruction puis d’officier adjoint en escadron de combat. Durant cette période, il participe en escadron d’éclairage à la force de stabilisation de l’OTAN en Bosnie.

En 2000, il retourne au 4ème Régiment de chasseurs pour y commander un escadron blindé à la tête duquel il est engagé au Tchad lors de l’opération Epervier. Il sert ensuite au bureau opérations et instructions et participe à l’opération Licorne comme officier opérations d’un groupement tactique dans le Grand Est ivoirien.

En 2004, promu chef d’escadron, il est muté à Coëtquidan pour y commander une compagnie d’officiers-élèves au 1er bataillon de l’école spéciale militaire de Saint Cyr.

Après avoir servi en opération au bureau planification de l’état major de la force de l’Otan au Kosovo, il suit en 2007 et 2008 le cursus de l’enseignement militaire supérieur à Paris – cours supérieur d’état major (120éme promotion) puis au collège interarmées de défense à Paris (école de guerre).

Lieutenant colonel en 2008, il est affecté au centre de planification et de conduite des opérations de l’état major des Armées à Paris, il est chargé de suivre les forces françaises en Côte-d’Ivoire puis les opérations militaires en Afghanistan.

En 2009, il rejoint de nouveau le 4ème Régiment des chasseurs comme chef du bureau opérations et instructions. Il commande une équipe de conseillers insérés au sein d’un bataillon de l’armée afghane qui opère en commandement régional est (Opérational montoring and liaison team).

De retour de mission, il est sélectionné pour faire partie de l’équipe d’analyse politique du secrétaire général de l’Otan au siège de l’organisation à Bruxelles. Il y sert entre 2011 et 2014 période pendant laquelle il est promu au grade de colonel en 2012.

Le 28 juin 2014, il prend le commandement du 1er RHP à Tarbes.

Le colonel Benoit Aumonnier est chevalier de la légion d’Honneur et titulaire de la Croix de la valeur militaire.

Le colonel Benoit Aumonnier éprouve une grande fierté et un grand plaisir de se retrouver à la tête du 1er Régiment des hussards parachutistes. « C’est une opportunité exceptionnelle de pouvoir commander le Régiment des Hussards .Je suis très heureux de m’installer à Tarbes ».

Et de préciser : « C’est toujours intéressant d’alterner des postes de réflexions et d’actions. C’est important parce que comme chef, sur le terrain nous avons des décisions pas faciles à prendre. Il faut prendre en compte l’étendue des facteurs qui peuvent influer à la fois sur la réalisation de l’action et sur ses conséquences. Le fait d’avoir servi à des niveaux de décisions stratégiques ou politiques, soit à Paris ou à l’OTAN comme je viens de la vivre, permet d’avoir un éclairage assez pointu sur les conséquences des actions que l’on peut entreprendre, ça permet aussi de prendre les décisions en conséquence de cause. »

Le colonel Aumonnier a ensuite présenté les opérations Daman et Barkhane.

LIBAN – OPERATION DAMAN :

La contribution du 1er RHP à la FINUL :

Présente depuis 1978 au Liban, la France est l’un des principaux pays contributeurs de la Force intérimaire des Nations unies au Liban (FINUL), avec près de 900 soldats. Les militaires français au Liban sont déployés dans le cadre de l’opération Daman, nom de la participation française à la FINUL.

Le détachement du 1er RHP (environ 200 personnes) armera durant 6 mois la composante majeure de la Force Commander Reserve (FCR), qui est en mesure d’intervenir très rapidement au profit de tous les contingents déployés sur l’ensemble de la zone d’action de la FINUL, dans le cadre de la résolution 1701.

Missions de la FCR :

 Une réserve d’intervention 

La FCR est la force de réserve du général commandant la FINUL. Elle est en mesure d’appuyer les autres bataillons de la FINUL. Elle est dotée de capacités uniques sur le théâtre, en termes de détection d’aéronefs ou de projectiles. Basée à Dayr Kifa, elle est le principal moyen de réaction, de dissuasion et de coercition de la FINUL. Robuste, souple et réactive, elle constitue une véritable force au service de la paix au Sud Liban.

 Coopération étroite avec les FAL

Afin de favoriser la montée en puissance des forces armées libanaises (FAL) la FCR mène chaque jour des missions d’observation et de reconnaissance, de jour comme de nuit, lors de patrouilles conjointes.

Depuis février 2012, la FCR et les FAL suivent des entraînements communs. Chaque semaine, une section française et une section libanaise travaillent pendant cinq jours les savoir-faire qui leur permettront de remplir leurs missions communes.

 Une force au service de la population

Agissant en étroite collaboration avec les autorités locales, la FCR conduit des actions de coopération civilo-militaire au profit de la population du Sud Liban, notamment dans les domaines du développement économique et social, de la santé et de l’éducation.

Le 1er RHP projettera au Liban à compter du 13 septembre :

-l’état-major sous les ordres du colonel AUMONNIER, chef de corps ;

-l’escadron de commandement et de logistique sous les ordres du capitaine TOUSSAINT ;

-le 1e escadron sous les ordres du capitaine RECORDIER, qui servira sur VBL (véhicule blindé léger).

 

TCHAD – OPERATION BARKHANE

Lancée le 1er août, 2014, Barkhane est une opération conduite par les armées françaises. Elle repose sur une approche stratégique fondée sur une logique de partenariat avec les principaux pays de la bande sahélo-saharienne (BSS) : Mauritanie, Mali, Niger, Tchad et Burkina-Faso.

Regroupés depuis le mois de février 2014 au sein d’un cadre institutionnel baptisé du nom de « G5 Sahel », ces pays ont décidé d’apporter une réponse régionale et coordonnée aux défis sécuritaires, ainsi qu’aux menaces que font peser sur eux les groupes armés terroristes.

Si Barkhane s’inscrit dans une nouvelle approche stratégique, elle se caractérise aussi par une logique de fusion et de partage des moyens qui, jusqu’alors étaient dévolus à des opérations distinctes (l’opération Serval au Mali, déclenchée en 2013 et l’opération Epervier au Tchad, déclenchée en 1986).

La présence des forces françaises est maintenue au Mali comme au Tchad, mais les moyens présents dans ces pays sont désormais mutualisés et les zones d’engagement étendues à l’ensemble de la BSS.

Dans ce cadre, le 1er RHP déploiera à compter du mois d’octobre le 4e escadron sous les ordres du capitaine FRIZAC. Les hussards parachutistes, projetés pour une durée de 4 mois, serviront sur ERC 90.

Missions de la force Barkhane :

-Appuyer les forces armées des pays partenaires de la BSS dans leurs actions de lutte contre les groupes armés terroristes.

-Contribuer à empêcher la reconstitution de sanctuaires terroristes dans la région.

Dispositif :

-L’opération Barkhane regroupe 3000 militaires répartis sur deux points d’appui permanents à Gao (Mali) et à N’Djamena (Tchad). Ce dispositif n’est pas figé et le commandant de la force pourra faire basculer ses efforts (troupes et moyens) en fonction de la menace à laquelle il sera confronté.

-Depuis ces deux points d’appui permanent, des détachements seront déployés sur des bases avancées temporaires (BAT). Ces bases constituent des « plateformes relais » à partir desquels seront conduites les missions, aux côtés des soldats des pays dans lesquels se situent ces bases.

Nicole Lafourcade