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José Bové se fait encore remarquer avec les OGM : la FNSEA proteste

mardi 6 mai 2014 par Rédaction

Vendredi dernier, des faucheurs volontaires se sont donné rendez-vous sur une exploitation de 11 hectares située à Saubens au sud de Toulouse. Conduits par José Bové, député européen et tête de liste Europe Ecologie-Les Verts pour les prochaines élections européennes dans notre région, et l’association écologiste Greenpeace, les militants ont procédé à l’arrachage de plants de maïs transgéniques afin des remplacer par des graines bio. Selon les amis de José Bové les semences de type MON 810 auraient été assurées par la société américaine Monsanto.

Dans un communiqué qui nous est parvenu hier après-midi, la FNSEA, syndicat agricole majoritaire, proteste contre ces méthodes de destruction d’un produit qui n’est pas interdit en France contrairement à certaines idées reçues. .

José Bové veut faire un Buzz électoral

Pour la FNSEA, « tous ceux qui comme Jose Bové veulent utiliser ce sujet comme seul objet de polémique se trompent. Ils ne rendent pas service au débat citoyen. À la veille d’élections européennes, cruciales, ils attirent l’attention juste pour faire le Buzz, et ne pas parler des vrais sujets européens. Il est temps de poser la réflexion en termes rationnels ». Et le syndicat fait remarquer une véritable incohérence qui se répercute d’ailleurs dans tous les supermarchés. Il précise : « Tout d’abord, alors que des millions de tonnes de céréales et de soja OGM sont importés en France et en Europe, nous continuons à fermer les yeux. Dans ce cas, soit il y a un problème avec les OGM et il faut fermer nos portes à ces importations et en payer les conséquences. Soit il n’y a pas de problème et alors pourquoi s’acharner sur de simples parcelles d’expérimentation ? Il y a une ambiance quasi schizophrène par rapport à ce problème ». Un problème qui mérite d’être posé et débattu si toutefois le débat est encore possible face au positionnement fermé et excessif de certains militants écologistes et partis politiques.

« Innovation et progrès » contre dogme

 La FNSEA est ouverte au débat mais dit « non au dogme ». Le syndicat « étiqueté pro-OGM…. refuse l’approche binaire et clivante, POUR ou CONTRE les OGM ». Il constate que « la France a toujours été à la pointe de l’innovation, du progrès, de l’audace ». Et il fixe ses priorités : « produire plus et mieux, pour répondre aux besoins en quantité et en qualité, avec un impact réduit sur les ressources naturelles, sur l’environnement, et un renforcement de la biodiversité ».

La question cruciale posée par la FNSEA est : « Pourquoi la recherche, l’innovation, le progrès, non seulement admis mais prônés dans la plupart des secteurs économiques, devraient-ils être bannis en agriculture ? » D’autant que le refus de culture n’exclut pas le fait que nous en avons en permanence dans tous les rayons de supermarchés et dans nos assiettes. Y a-t-il deux poids, deux mesures ?

Un réconfort local : les éleveurs de montagne, et beaucoup d’autres du département, n’utilisent pas d’aliments OGM mais de l’herbe. Vous pourrez le vérifier à l’occasion du « Printemps à la ferme »

Louis Dollo

  • Communiqué de presse de la FNSEA (pdf)