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Comment peut-on brader Alstom en trois jours quand on annonce une politique nationale de transition énergétique ?
Selon plusieurs informations qui se recoupent, Patrick Kron chercherait à conclure la cession des activités énergétiques d’Alstom dès dimanche, avec la visite du patron de GE à Paris Jeffrey Immelt.
L’affaire a été connue par une rumeur jeudi, et ce sont d’autres bruits de couloir qui permettent de savoir qu’un fleuron national serait démantelé en trois jours ?
Loin d’être associé à ces négociations secrètes de bazar, le gouvernement semble les découvrir avec le grand public et chercher en urgence des solutions alternatives mal ficelées.
Ce secret, qui ressemble à une trahison de l’état major d’Alstom, doublé d’un amateurisme total de la part du gouvernement, sont insupportables pour les salariés de l’entreprise et tous les Français à qui cette entreprise appartient moralement.
Les gages donnés par GE n’ont aucune valeur. La promesse de relocaliser le centre de décision des turbines Offshore est une plaisanterie sinistre puisque GE annonçait voici deux jours que c’était le seul segment d’Alstom qui ne l’intéressait pas, et qu’il le laisserait à Areva !
Alstom est l’un des piliers de notre industrie. De ses brevets, de ses usines et ses savoirs faire dépend la quasi totalité de notre industrie électrique, y compris la filière nucléaire française.
Comment le gouvernement peut il passer son temps à annoncer une grande politique de sécurité nucléaire et de transition énergétique en laissant partir l’instrument de cette politique ? Est ce GE, Siemens et Hitachi qui décideront de la politique énergétique de la France ?
Il est temps, grand temps que les slogans sur la renaissance industrielle de la France se traduisent en acte. Cela fait des années que DLR demande une vraie politique autour d’Alstom, laissé sans vision ni soutien.
OUI la transition énergétique et la sécurité nucléaire sont prioritaires. La France a les moyens et les compétences pour disposer d’un grand acteur dans ce domaine.
NON, la défense des fleurons français ne conduit pas à l’isolement. L’histoire des succès industriels de la France est celle de l’audace et du partenariat avec l’étranger d’égal à égal, en toute indépendance.
Ainsi, Debout la République propose :
- La fusion d’Areva et d’Alstom, avec, si nécessaire, une augmentation de capital garanti par les agences de l’Etat compétentes.
- La mise en place de partenariats ponctuels et d’entreprises conjointes déterminées, avec GE, Siemens, ou leurs équivalents japonais, qui ont montré une loyauté dans des partenariats d’égal à égal.
Nicolas Dupont-Aignan
Président de Debout la République
Député-maire de l’Essonne
Rédaction
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