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Pourquoi des inondations de l’Echez à Tarbes ?

samedi 5 avril 2014 par Rédaction

Le communiqué de presse du Grand Tarbes http://www.tarbes-infos.com/spip.php?article11690 faisant état d’un débordement de l’Echez et d’inondations sur la zone de Bastillac a attiré notre attention. Pourquoi en sommes-nous là ?

Nous avons remonté, à pied, tout le cours de l’Echez et des fossés qui la composent pour arriver, au-delà d’Adet, jusqu’à Julos. Le spectacle est édifiant et nous reviendrons dessus avec des photos parlantes qui ne souffrent aucune discussion. Le même spectacle s’observe en aval de Tarbes, au-delà de Vic en Bigorre.

Hier, à la réception du communiqué, nous avons voulu savoir. Et nous avons vu. Comme l’entretien des berges des rivières et des fossés adjacents est pratiquement rendu impossible, voire même interdit, par le Code de l’Environnement issu de la loi sur l’eau, des arbres et autres détritus tels que du bois mort tombent dans le lit et encombrent les fossés qui ne peuvent plus assurer leur fonction de drainage de la terre. C’est ainsi que vendredi nous avons pu constater qu’un arbre, sans grande importance apparente, avait tout simplement dévié le courant vers une berge naturelle qui a cédé. Conséquence : refoulement d’eau vers des fossés et canaux dont la fonction est inverse. Par la même occasion, plus rien ne s’écoule à Bastillac, les parkings deviennent des piscines.

La zone de Bastillac : une aberration écologique

La conception de la zone de Bastillac est tout simplement ahurissante. Des terrains agricoles servant de réservoirs afin d’assurer une certaine régulation du cours d’eau ont été en partie remblayés. De ce fait, l’espace ne remplit plus sa fonction première. Et comme l’eau doit passer ou se répandre, nous avons des inondations aux points faibles. Et il en sera toujours ainsi.

La même situation se retrouve à Adé au Toulicou construit en zone inondable malgré les recommandations négatives. Des suites de la gestion Artiganave ? Probablement. Additionné à l’absence d’entretien des fossés et canaux d’écoulement et les conséquences se ressentent sur tout le cours.

Ainsi, ces inondations n’ont rien à voir avec le réchauffement climatique mais c’est tout simplement dû à la stupidité de quelques hommes aux capacités de raisonnement et d‘observation limitées. La copie est intégralement à revoir à commencer par la loi sur l’eau autant que son interprétation et son application. Au-delà de la production agricole, l’agriculture et son foncier ont aussi des fonctions écologiques qu’il faudrait lui reconnaître.

Louis Dollo