TGB : Semaine cruciale pour l’avenir du club

Le TGB, en perdant contre Angers, a limité ses chances de disputer le Challenge Round et donc de décrocher une vingt-deuxième qualification d’affilée en Coupe d’Europe. Ce serait une première pour le TGB qui détient le record de qualifications européennes devant l’immense Bourges. Les Tarbaises vont disputer en trois jours deux matchs capitaux face à deux équipes, Basket-Landes et Nantes, qui sont en pleine confiance. Ce qui n’est pas le cas de Tarbes qui va jouer le couteau pratiquement sous la gorge. De plus les Tarbaises devront se passer jusqu’à la fin de la saison de Tiffany Stansbury (aponévrose plantaire), de Najat Ouardad (grave entorse contre Lyon), de Béatrice Castets (opération d’un doigt) et bien sûr d’Elise Marie (rupture des ligaments en début de saison). Katelan Redmon, après sa fracture du nez, souffre du genou et ne devrait pas revenir pour disputer cette semaine cruciale. La bonne nouvelle c’est le probable retour de Joyce Cousseins-Smith qui n’aura que quelques jours d’entraînement collectif avant ce mercredi. Les Tarbaises ne sont qu’à deux points (une victoire) de la huitième place qualificative pour le Challenge Round mais deux défaites de rang les plongeraient dans la zone de relégation. L’autre bonne nouvelle, c’est que Tarbes dispose d’un goal-average particulier favorable par rapport aux deux actuels relégables Nice et Arras.

Derby crucial pour le TGB et capital pour Basket-Landes

De tout temps les Landaises, de par leur tempérament, ont toujours causé des soucis aux Bigourdanes. Mais cette fois Basket-Landes est nettement au dessus du TGB en terme de jeu et de classement. Pour la première fois depuis leur accession les Landaises sont en position de disputer les Play-Off et leur qualification passe par une victoire à Tarbes où leur rivales lyonnaises se sont largement imposées. Basket-Landes occupe la quatrième et dernière place qualificative avec 37 points (16 victoires, 5 défaites) à égalité avec Lyon avant la rencontre de mercredi. Ce qui veut dire, que, quel que soit le résultat, les Landaises se retrouveront seules à la quatrième place à l’issue de la rencontre. Mais une victoire ouvrirait pratiquement la porte des demi-finales, car en cas d’égalité le club landais a un goal-average particulier favorable.

Basket-Landes invaincu depuis sept matchs

Les Landaises sont invaincues depuis le 19 janvier 2014, soit sept journées. Elles ont battu Nice (84-59), Lyon (89-66), Nantes (67-57) et Mondeville (77-43) et se sont imposées à Angers (72-77), au Hainaut (68-71) et à Toulouse (62-75). Après un début de saison délicat, avec trois déplacements en quatre journées, ponctué de deux courtes défaites à Villeneuve d’Ascq (62-58) et à Lyon (72-67), Basket-Landes l’avait emporté à Nice (54-70) et contre Angers (71-65). Les Filles d’Olivier Lafarge avaient ensuite aligné une série de sept victoires dont trois à Nantes (59-70), à Mondeville (59-76), à Charleville-Mézières (84-88) et quatre à Saint-Sever contre Hainaut (90-50), Toulouse (67-56), Tarbes (75-69) et Arras (100-65). Ensuite elles avaient connu un trou noir juste avant et juste après la trêve de fin d’année, avec trois défaites consécutives à Bourges (83-66) et à domicile contre Montpellier (66-79) et Villeneuve d’Ascq (65-74). Avec 74,7 points Basket-Landes dispose de la quatrième attaque derrière Montpellier, Lyon et Villeneuve d’Ascq, devant Bourges et Nantes et de la troisième défense avec 64,6 points derrière Bourges et Montpellier !

Un effectif landais stable

Olivier Lafarge a pu conserver la majorité de son effectif, soit sept joueuses sur dix par rapport à la saison dernière. L’Américaine Page a succédé à Humphrey, El Gargati a remplacé Reghaissia et Abalde n’a pas été remplacée numériquement, compte tenu du retour de blessure de Laborde et aussi par souci d’économie budgétaire. Olivier Lafarge s’appuie sur un collectif de huit joueuses et demi avec seulement deux nouvelles joueuses, Page et El Gargati, à intégrer. C’est ce collectif qui fait la force des Landaises qui ont encore franchi un cap cette saison.

Les joueuses :

Poste 4-5 : Nicole Page, USA, 28 ans, 1,88 m, 31 minutes, 12,3 points, 4,8 rebonds, records 2x19 points, 14 rebonds.

Poste 1-2 : Carmen Guzman, USA, 29 ans, 1,72 m, 27 minutes, 10 points, 3,2 passes décisives, records 23 points, 7 passes décisives.

Poste 3 : Valériane Ayayi, Fr., 20 ans, 1,84 m, 25 minutes, 12,5 points, 8,8 rebonds, records : 23 points, 8 rebonds.

Poste 2 : Le Gluher, Fr., 32 ans, 1,75 m, 25 minutes, 10 points, records 19 points, 5/9 à trois points.

Poste 1 : Olivia Epoupa, Fr., 20 ans, 1,65 m, 24 minutes, 7,8 points, 3,7 rebonds, 3,3 passes décisives, records 18 points, 9 passes décisives.

Poste 3 : Marion Laborde, Fr., 28 ans, 1,78 m, 21 minutes, 7,1 points, records 18 points, 3/5 à trois points.

Poste 5 : Kamila Stepanova, Tchèque, 26 ans, 1,93 m, 21 minutes, 9,2 points, records 2x20 points, 3x7 rebonds.

Poste 4 : El Gargati, Fr., 34 ans, 1,91 m, 20 minutes, 4 points, 5,6 rebonds, records 10 points et 12 rebonds

Poste 3-4 : Julie Barennes, Fr., 28 ans, 1,83 m, 14 minutes, 4,2 points, records 3x8 points, 3x5 rebonds.

Tarbes toujours amoindri

Les Tarbaises restent sur deux bonnes prestations, celle victorieuse de Nice et la moitié de celle de Lyon qui s’est soldée par une défaite. Amoindries par les absences de Redmon et de Stansbury qui s’ajoutaient à celles de Cousseins-Smith, le TGB avait longtemps mené à Lyon avant de craquer par manque de rotations suite à la blessure de Ouardad. Les Filles de Cyril Sicsic n’auront que leur courage et leur envie à proposer face aux rotations landaises. Même si le retour de Joyce Cousseins-Smith devrait compenser l’absence de Ouardad, Tarbes sera toujours en infériorité numérique au niveau des rotations, sans Redmon et Stansbury, et cela pourrait se payer physiquement à un moment ou à un autre.

Jean-Jacques Lasserre