Au Carmel, Martine Dubilé investit la montagne jusqu’au 15 mars

Même si elle vit et travaille aujourd’hui à Fécamp, c’est presqu’en voisine, puisqu’elle est née et a grandi dans une petite bourgade girondine, que Martine Dubilé est venue offrir aux regards des bigourdans quelques-unes de ses réalisations picturales, de ses « lieux » sortis de son regard intérieur.

Ce sont des paysages de montagne, que chacun aura à cœur d’identifier, que l’artiste nous invite à découvrir sur ces espaces peints où des lignes épurées nuancées de noir et de blanc s’élancent vers le haut comme pour obliger à saisir la réalité du mouvement qui existe dans toute abstraction.

Les œuvres de Martine Dubilé ont toute leur place sur les cimaises blanches des murs du Carmel. Leur verticalité et le grand format de ces triptyques en font des constructions à partir desquels le regard peut s’ouvrir à une réflexion intérieure où l’image prend le dessus.

Les « lieux » de Martine Dubilé sont le résultat d’une émotion intériorisée ou d’une disposition d’esprit qui l’amène alors à créer des univers et des espaces virtuels, des structures mentales portées par une matière originale pour laquelle Martine a une approche très personnelle. En effet elle utilise des pigments d’acétate de polyvinyle qui épaississent la peinture, formant un en collage qui une fois décapé fait ressortir d’originales nuances de clair-obscur : la matière éclaire alors une image indéfinie qui incite à un voyage surprenant…

Josiane Perez