TGB : Ne pas mésestimer les Niçoises

Nice vient de déclarer forfait en Coupe de France et n’a pas joué mercredi à Toulouse. Les raisons selon l’entraîneur seraient à la fois d’ordre sportif et d’ordre financier. Le Cavigal depuis le début de la saison a dû faire face à une cascade de blessures et Rachid Méziane ne voulait pas prendre de risques supplémentaires. Le club a demandé une dérogation pour disputer le huitième de Coupe de France le jeudi afin de rallier Tarbes depuis Toulouse pour éviter des frais supplémentaires et éviter un retour fatigant sur Nice. Devant le refus de la FFBB, le Cavigal a donc déclaré forfait.

La galère niçoise

Rachid Méziane vit un début de saison galère avec une hécatombe de blessures qui l’ont privé de sa capitaine Tchangoue, de Senghor-Sy, de Montanana et de Diallo. Nice, qui gagnait tout ou presque en LF2, enchaîne les défaites en LFB. La victoire à Angers, contre l’autre promu, a été gâchée par la blessure de Diallo. Du coup, sans intérieure après la blessure de Senghor-Sy, et dans la crainte de perdre une autre joueuse, Nice a préféré déclarer forfait. Le club, dont la masse salariale est encadrée, a du mal à trouver un joker médical pour remplacer Senghor-Sy. Pourtant les Tarbaises devront se méfier car Rachid Méziane vise toujours le maintien qui devrait se jouer, selon lui, avec Arras, Mondeville, Hainaut et bien sûr Angers. « Nous avons battu Angers et c’est très important. Maintenant il faut gagner contre nos adversaires directs et puis créer des surprises ». Et si dans l’esprit du coach azuréen l’une des surprises serait de gagner à Tarbes...

Profiter de l’effet de surprise

Les conditions semblent réunies pour profiter d’un effet de surprise. Les Tarbaises n’ont gagné qu’un seul match en LFB et sont elles en manque de confiance. Le forfait de Nice ce mercredi pourrait inciter les Tarbaises, qui viennent d’éliminer Nantes en Coupe de France, à croire le match déjà plié. Un excès de confiance qui pourrait coûter cher dans un match piège par excellence. Les Niss’Angels, comme elles se surnomment, n’ont rien à perdre et elles pourraient, sous le coup de la frustration, se transformer en démons. Car cette équipe est constituée d’anciennes joueuses soudées par un remarquable parcours en LF2. La capitaine Tchangoué, 28 ans ex-Arras, Gaillou, 20 ans ex-Bourges, Paget 19 ans, ex-Challes, et l’internationale sénégalaise Senghor-Sy, 31 ans, au club depuis 2009, forment l’âme de l’équipe. Rachid Zédiane a renforcé son groupe avec deux joueuses expérimentées : La meneuse américaine Sharp, 32 ans, passée par Aix, Challes et Mondeville et l’ex-internationale espagnole Montanana 33 ans, qui a joué en WNBA, et qui a disputé l’Euroligue avec Valence, Salamanque et Prague. Il a complété son effectif avec des ex-internationales cadettes et juniors comme Diallo, 20 ans, 1,93 m ex-Bourges, Nayo, 20 ans, 1,86 m. L’internationale tchèque Zohnova 29 ans, 1,80 m, joker de Tchangoué, est arrivée en cours de saison.

Une victoire en cinq journées et quatre blessées.

Nice n’a gagné qu’un match à Angers (67-73) et a perdu deux fois en déplacement à Montpellier (66-57) et à Bourges (83-41) et deux fois à domicile contre Basket-Landes (54-7) et contre Lyon (45-50). Nice a été perturbé par les blessures. Tchangoué a fait sa rentrée lors de la cinquième journée contre Lyon. Senghor-Sy, 10 points, 9,5 rebonds n’a disputé que les deux premières rencontres. Pour mémoire, elle avait marqué 20 points et pris 9 rebonds contre Montpellier. Diallo 10,6 points, 2,8 rebonds, s’est blessée contre Lyon et Montanana 7,3 points, n’a pas joué contre Bourges. Seules quatre joueuses : Sharp, 11,4 points, (dont 25 points contre Lyon avec 5 paniers à trois points), Gaillou 9 points, 3,4 rebonds, Paget 6 points et Nayo, 4,8 points, ont disputé les cinq premiers match. Zohnova 2,7 points, n’a joué que trois rencontres.

Jean-Jacques Lasserre